Anti-monument for a dance museum
Anti-monument for a dance museum
2010
Wood, MDF, steel, textiles
Variable dimensions
Musée de la danse, Renne
A site specific story for an anti-monument
Gratter, graver la surface d’un monument, pour en perturber l’«équilibre idéologique», le scalper, lui retourner la peau (la peau de son apparence) graver (pour effacer) sur sa mémoire collective de nouveaux récits; renverser son message pour le transformer ainsi en antimonument. Réutiliser le monument (qui a toujours été là) et ses attributs, la charge symbolique de son lieu (son emplacement dans la stratégie urbaine13), avec l’objectif de dire autre chose. (palimpseste) Renverser le monument (renversement sémiologique et physique), exorciser le pouvoir de l’histoire, changer l’histoire (révolution) (destruction) «L’antimonument» est peut-être (inauguré par) un objet qu’on ajoute en vitesse au monument. Des drapeaux, des corps humains, des morceaux de papie ou des tissus avec des mots. Un coup de marteau, une poussée forte qui emporte tout en fragments peuvent provoquer la naissance de l’antimonument. Avec une volonté de déplacer et renverser littéralement, physiquement (fort) la symbolique du monument, du lieu. Dictés par l’urgence lors d’une révolution. C’est le pouvoir de l’instant (de l’urgence) qui s’oppose à la dictature du poids rhétorique de l’histoire. L’antimonument est là pour contredire le monument même, pour en renverser la symbolique et exorciser le magnétisme (idéologique) juste avant qu’il ne soit détruit, effacé, submergé par les palimpsestes. Mais qu’est-ce qui prendra sa place? Le monument représente la culture officielle, il fait partie de son imaginaire, il est sur un piédestal (socle) au centre d’une place, solide, bien ancré, bien visible, et participe à l’équilibre du dessin urbanistique. Le monument est là, il fait partie de l’histoire, et a droit à la parole. On le commémore, on fête son anniversaire, on lui rend un culte lors de dates officielles. L’antimonument, qui n’apportient pas à la culture officielle, n’est pas un objet solide (c’est un objet qui est déplaçable et modifiable) ; il garde le secret de son histoire, ne s’impose pas, il cache ses potentialités et n’a pas de jour consacré sur le calendrier. Un antimonument est toujours site specific.
Gratter, graver la surface d’un monument, pour en perturber l’«équilibre idéologique», le scalper, lui retourner la peau (la peau de son apparence) graver (pour effacer) sur sa mémoire collective de nouveaux récits; renverser son message pour le transformer ainsi en antimonument. Réutiliser le monument (qui a toujours été là) et ses attributs, la charge symbolique de son lieu (son emplacement dans la stratégie urbaine13), avec l’objectif de dire autre chose. (palimpseste) Renverser le monument (renversement sémiologique et physique), exorciser le pouvoir de l’histoire, changer l’histoire (révolution) (destruction) «L’antimonument» est peut-être (inauguré par) un objet qu’on ajoute en vitesse au monument. Des drapeaux, des corps humains, des morceaux de papie ou des tissus avec des mots. Un coup de marteau, une poussée forte qui emporte tout en fragments peuvent provoquer la naissance de l’antimonument. Avec une volonté de déplacer et renverser littéralement, physiquement (fort) la symbolique du monument, du lieu. Dictés par l’urgence lors d’une révolution. C’est le pouvoir de l’instant (de l’urgence) qui s’oppose à la dictature du poids rhétorique de l’histoire. L’antimonument est là pour contredire le monument même, pour en renverser la symbolique et exorciser le magnétisme (idéologique) juste avant qu’il ne soit détruit, effacé, submergé par les palimpsestes. Mais qu’est-ce qui prendra sa place? Le monument représente la culture officielle, il fait partie de son imaginaire, il est sur un piédestal (socle) au centre d’une place, solide, bien ancré, bien visible, et participe à l’équilibre du dessin urbanistique. Le monument est là, il fait partie de l’histoire, et a droit à la parole. On le commémore, on fête son anniversaire, on lui rend un culte lors de dates officielles. L’antimonument, qui n’apportient pas à la culture officielle, n’est pas un objet solide (c’est un objet qui est déplaçable et modifiable) ; il garde le secret de son histoire, ne s’impose pas, il cache ses potentialités et n’a pas de jour consacré sur le calendrier. Un antimonument est toujours site specific.